Un petit mot, d’abord , sur mon histoire avec le tango , qui vous fera mieux comprendre , je l’espère, ma façon de voir…et de transmettre!

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J’ai pris mes premiers cours de tango en 1991. J’avais vu une démonstration par Gloria y Eduardo Arquimbau,dansea2 Danser le tango à la Réunion

deux grands maestros -très sympas par ailleurs!- spécialistes de la danse de scène qui avaient été parmi les premiers à voyager autour du monde pour danser le tango devant les présidents et têtes couronnées de la planète, et je croyais que c’était comme ça qu’on dansait le tango en soirée, comme beaucoup de débutants regardent aujourd’hui sur Youtube, des couples danser de façon très spectaculaire, et s’imaginent faire la même chose en 10 leçons…et comme eux, j’ai été immédiatement conquis…

Mais je n’ai commencé à comprendre – et je n’ai pas fini, je continue de chercher et d’apprendre, c’est ça qui est chouette 😉 -, comment il se dansait socialement ou en bal, qu’en 2003, lors du premier de mes 20 voyages de formation à Buenos Aires.

J’avais appris, comme beaucoup, lors de mes voyages à Paris, tout un tas de «figures», de plus en plus perfectionnées avec le temps voleos, saccadas, ganchos, pazos enlazados en veux-tu? en voilà! Je croyais que le répertoire faisait le danseur…

Des «figures»? Oooooh, j’en avais apprises des «figures», ça oui! Et c’est avec cette sûreté de soi, qui vient d’un répertoire bien fourni que je débarquais le 24 décembre 2004 à Buenos Aires.

Il faut bien se représenter le tango à la Réunion dans cette fin des années 90 et début 2000 : un groupe de danseurs dont le nombre ne dépassait guère la trentaine de façon régulière… Ca ressemblait à ca…en moins nombreux:dansea2 Réunion, danser le tango à la Réunion

C’est en cela que le contraste fut encore plus frappant que si j’eusse habité Paris, où le tango se dansait bien déjà…

Quel choc, ce soir de lendemain de Noël 2004 à la « Viruta », une soirée tango très connue de  Buenos Aires… C’est à peine entré qu’un ami argentin , qui lui ne dansait pas le tango, pour me faire plaisir – car il se disait que j’étais là pour  danser-, voulut que j’invite sa sœur – à ma grande consternation-, car je me sentais totalement désemparé…

Devant moi et mes yeux écarquillés…. Allez! 400, 500 personnes? Dansant le tango! Sur 200 m²!!! Imaginez le Jean Charles, qui venait de sa  – belle- île perdue dans l’océan Indien, où on dansait plutôt le tango à 6 sur 50 m²!… Et là, ça ressemblait à ça: dansea2 Réunion, danser le tango à la Réunion

Obligé d’aller danser, et perdu dans la foule, je me suis tout de suite rendu compte que je ne savais faire deux pas de suite sans me, et donc «nous», cogner dans quelqu’un, qu’avec la gestion de tout ce monde, mon peu de sens de la musique et du rythme passait à la trappe, que j’étais incapable, pour la même raison, même après le premier morceau d’avoir une suite  cohérente de pas qui puisse ressembler, de près ou de loin, à une des fameuses «figures» apprises… Inutile de vous dire que le fameux répertoire de «figures», ce n’est pas ce soir-là que je l’ai ouvert!!!!»

On m’avait appris des figures difficilement passables en soirées, par manque de place…et aussi, parce que je n’étais pas encore assez compétent! On m’avait appris des figures qui commençaient à tel endroit et finissaient à tel endroit, souvent deux mètres plus loin, sans m’expliquer comment en sortir en cours d’exécution, quand d’autres danseurs m’empêchent de la terminer …

Et de toute façon , je ne connaissais même pas les bases simples pour en sortir

Car on ne m’avait jamais appris à gérer l’espace au moyen de pas simples, ni les codes de savoir vivre sur et en dehors de la piste, petites astuces qui m’ont valu parfois des remarques désagréables et surtout d’innombrables moments d’incompréhension totale, surtout quand on ne maîtrise pas la langue de Maradona…

Musicalement, on ne m’avait jamais fait sentir la différence entre un pas sur deux temps et un pas sur quatre temps, un « double temps », un demi-temps et encore moins expliqué la structure musicale d’un tango, la phrase

dansea2 Réunion, danser le tango à la Réunion

J’avais subi un enseignement anarchique, sans structures, ni progressions et en décalage, souvent total, avec la réalité de la piste … J’avais appris au contact d’excellents danseurs… de scène. Mais qui eux, savaient aussi -au moins- danser en soirée…

Je n’avais pas d’objectifs, ni d’esprit critique, car je ne savais pas comment ça se dansait réellement…

Donc, par rapport à mon souhait de danser en social, j’étais totalement à côté de la plaque !

J’ai dû donc réapprendre  à danser socialement, et à force de tâtonnements et d’erreurs et de remises en questions, j’ai réussi à m’en sortir -enfin je crois!- età me sentir à l’aise dans tous les types de fréquentation de piste….

Le résultat de cette expérience entièrement réelle est simple :   il fallait trouver un outil, une clé pour que mes élèves, donc vous, ne vous retrouviez jamais dans la position dans laquelle je me suis trouvé ce soir-là…

C’est pourquoi j’ai créé ma propre méthode, une méthode éprouvée par de nombreux élèves, satisfaits de trouver enfin des réponses concrètes ET LOGIQUES à leurs problèmes sur la piste, des réponses simples et claires…. Méthode que j’ai appelée ici , bien sûr pour rigoler :  «Le tango selon JC» …